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Combien de temps pour se retourner contre un vendeur de voiture particulier ?

Lors de l’achat d’une voiture d’occasion auprès d’un particulier, il peut arriver que l’acheteur découvre des vices cachés ou des défauts majeurs après la transaction.

Dans ce cas, il est naturel de se demander combien de temps il est possible d’agir en justice pour obtenir réparation ou annuler la vente.

Pour y voir plus clair, nous avons regroupé les réglementations, délais légaux ainsi que les recours possibles pour un acheteur lésé, tout en examinant les obligations du vendeur et les droits de l’acheteur.

Les obligations du vendeur lors de la vente d’une voiture entre particuliers

Lorsqu’une voiture est vendue entre particuliers, plusieurs obligations incombent au vendeur.

Il doit notamment fournir des informations sincères et complètes à l’acheteur. Le vendeur est tenu d’informer l’acquéreur sur l’état général du véhicule, notamment sur les éventuels défauts connus qui pourraient nuire à son bon fonctionnement. Cela relève de la notion de vices cachés, un principe fondamental de la vente entre particuliers.

Un vice caché est un défaut qui rend la voiture inutilisable ou réduit considérablement son usage normal, et qui n’était pas visible ou décelable lors de l’achat. Par exemple, une panne de moteur grave qui survient quelques jours après l’acquisition du véhicule peut constituer un vice caché si l’acheteur prouve que ce défaut était préexistant et non divulgué par le vendeur.

Le vendeur est également dans l’obligation de transmettre tous les documents relatifs au véhicule : carte grise (vente impossible sans carte grise sauf sous certaines conditions), certificat de situation administrative (prouvant l’absence de gage ou d’opposition), certificat de contrôle technique pour les véhicules de plus de quatre ans, etc.

document vente voiture particulier

Le délai pour agir en cas de vices cachés

La loi encadre précisément le délai dans lequel l’acheteur peut se retourner contre le vendeur en cas de découverte d’un vice caché. Ce délai est régi par l’article 1648 du Code civil.

L’acheteur dispose de deux ans à partir de la découverte du vice pour intenter une action en justice. Cela signifie que si l’acheteur découvre un défaut grave dans les jours, semaines ou mois suivant l’achat, il a deux ans pour engager une procédure contre le vendeur. Ce délai court à partir du jour où l’acheteur a découvert le vice, et non à partir du jour de la vente.

Attention toutefois, ce n’est pas parce qu’un vice est découvert des mois après la vente que le vendeur est automatiquement responsable. L’acheteur doit prouver que le défaut existait au moment de la transaction et qu’il n’était pas évident. Cette preuve peut se faire via des expertises techniques, des témoignages, ou encore des documents prouvant l’historique du véhicule.

Exemple de vices cachés courants

Voici quelques exemples de vices cachés qui peuvent justifier une action en justice :

  • Un moteur défaillant non détecté lors de l’essai du véhicule.
  • Des réparations mal effectuées qui entraînent des pannes répétitives.
  • Une carrosserie qui a été gravement endommagée et réparée de manière superficielle sans que cela ne soit mentionné.
  • Une usure anormale du système de freinage ou de suspension, non visible lors de l’achat.

Dans tous ces cas, si le défaut était bien présent avant la vente et n’a pas été divulgué par le vendeur, il peut s’agir d’un vice caché.

Les recours possibles pour l’acheteur

Si un vice caché est découvert, l’acheteur peut opter pour plusieurs solutions légales :

1. L’annulation de la vente

L’acheteur peut demander l’annulation de la vente. Cela signifie que la transaction est entièrement annulée, et que le véhicule est retourné au vendeur, tandis que l’acheteur est remboursé du montant payé.

C’est une solution radicale, mais elle est légitime si le vice caché est suffisamment grave pour rendre le véhicule inutilisable ou très dangereux.

2. La réduction du prix de vente

Si le défaut découvert ne rend pas le véhicule totalement inutilisable, mais en diminue considérablement la valeur, l’acheteur peut demander une réduction du prix.

Ce type de recours permet de négocier une compensation financière avec le vendeur afin de couvrir les frais de réparation ou la perte de valeur du véhicule.

3. Réparation des dommages subis

Dans certains cas, l’acheteur peut également réclamer une indemnisation pour couvrir les coûts engendrés par les réparations nécessaires pour remettre le véhicule en état de marche.

Ce recours peut être envisagé lorsque le vice découvert impose des frais élevés qui n’étaient pas anticipés lors de l’achat.

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La procédure à suivre pour se retourner contre le vendeur

Afin de maximiser les chances de succès, il est important pour l’acheteur de suivre certaines étapes rigoureuses lorsqu’un vice caché est découvert.

1. Collecter les preuves

Avant toute démarche, vous devez réunir un maximum de preuves. Cela inclut le contrat de vente, les échanges avec le vendeur, les documents relatifs à la voiture et, surtout, un diagnostic ou une expertise technique confirmant la présence du vice caché.

Il est recommandé de faire appel à un expert automobile agréé pour cette étape.

2. Tentative de résolution à l’amiable

Avant d’engager une procédure judiciaire, il est souvent préférable de tenter de régler la situation à l’amiable.

L’acheteur peut contacter le vendeur et lui expliquer le problème en proposant une solution (annulation de la vente, réduction du prix ou remboursement partiel). Nous vous recommandons de formaliser cette démarche par une lettre recommandée avec accusé de réception.

3. Action en justice

Si la négociation à l’amiable échoue, l’acheteur peut se tourner vers les tribunaux pour faire valoir ses droits.

En général, l’affaire sera portée devant le tribunal d’instance si la somme réclamée est inférieure à 10 000 euros, ou devant le tribunal judiciaire pour des montants plus élevés.

Le recours à un avocat est fortement recommandé pour défendre les intérêts de l’acheteur et s’assurer que toutes les démarches sont correctement suivies.

Les limites et risques pour l’acheteur

Malgré les protections offertes par la loi, il existe des situations où l’acheteur pourrait rencontrer des difficultés à obtenir gain de cause.

Par exemple, si le vice découvert peut être considéré comme visible lors de la vente (un défaut de carrosserie évident, par exemple), il sera difficile de prouver qu’il s’agit d’un vice caché.

De même, si l’acheteur n’a pas fait les vérifications minimales avant l’achat, comme consulter l’historique du véhicule ou effectuer un essai routier, cela pourrait jouer en défaveur de sa réclamation.

En tant que professionnels, JeVendsMonAuto.com convient de rappeler que dans une vente entre particuliers, le vendeur ne peut pas être tenu responsable des défauts liés à l’usure normale du véhicule, sauf s’ils constituent un vice caché.

Une usure avancée du moteur ou des pneus, par exemple, peut être considérée comme normale pour un véhicule ancien avec un kilométrage important. L’idéal est de réaliser la transaction auprès de l’une de nos agences partenaires qui vous fournira une garantie de protection d’un minimum de 3 mois et pouvant aller jusqu’à 6 mois pour l’achat de votre voiture d’occasion en toute sécurité.


Bien que l’acheteur dispose d’un délai légal de deux ans pour se retourner contre un vendeur particulier en cas de vices cachés, il doit être diligent dans ses démarches et bien s’informer avant toute action.

Le respect des procédures et la preuve du vice caché sont essentiels pour espérer obtenir réparation.